Un peu de tourisme…
Le dimanche, nous partons explorer le Parc d’ANJA, situé sur les Hauts Plateaux, dans un magnifique paysage. Nous croiserons des quantités de troupeaux de zébus, de tailles diverses, en migration pour une foire à ANTANANARIVO.
Le guide du parc nous fera connaître des plantes médicinales et aussi aromatiques avec lesquelles nous nous frottons pour éloigner les moustiques. Les lémuriens Catta nous guettent dans les arbres. Ils se déplacent avec grâce et élégance, leur belle queue rayée rétablissant parfois les équilibres. Les caméléons nous attendent aussi aux croisées des chemins, les iguanes se chauffent au soleil, le serpent passera son chemin tandis que la chauve-souris de la grotte attendra une heure plus favorable…
Nous profitons d’un autre week-end pour prendre le train qui conduit à MANAKARA. Départ de la gare de FIANARANTSOA, à SEPT heures mais en fait, c’est à CETTE heure-là que nous partons : 11h40 !!
Voyage très original, sans stress : 168 km en 11h, avec arrêt dans chaque gare distante de 10km de la précédente. Les habitants des villages traversés viennent voir le train et ses passagers, ils leur proposent toujours des fruits, des samoussas, des beignets de bananes (délicieux !), des pâtes de bananes cuites à la vapeur dans des feuilles de bananier (excellentes !), mais aussi des écrevisses, des produits artisanaux…
Nul besoin de wagon-restaurant !
Voyage à faire absolument !!
L’arrivée a lieu autour de 22h30 et là, les conducteurs de pousse-pousse nous attendent … C’est la foire d’empoigne ; qui sera l’heureux élu pour la course jusqu’à l’hôtel de la Vanille ?
« C’est moi qui viens vous chercher ! – Non, c’est moi !! » etc… etc…
La situation est pesante, oppressante, nous sommes fatigués et ne savons lequel choisir. C’est le syndrome du pousse-pousse !
La course sera évaluée à un tarif exorbitant…
Le lendemain, le guide Patrice nous conduira pour un voyage en pirogue sur le canal des PANGALANES.
Découverte d’un autre temps, d’un autre rythme, d’un autre espace.
Toujours de l’artisanat, encore différent dans les villages de pêcheurs : nattes tressées en raphia, chapeaux de paille, extraits de distillations d’essences…
Nous finirons au bord de l’Océan Indien, au lieu nommé « trou du Commissaire »
Beauté de l’Océan et de ses vagues, volupté du bain !
Ce commissaire-là était un connaisseur !!
Voilà le terme d’un récit, la fin d’un séjour troublant, d’une aventure intense riche de rencontres heureuses, inattendues, de situations éprouvantes, d’échanges de regards en souffrance et de sourires si chaleureux.
MADAGASCAR, terre de contrastes, tu nous éblouis par ta richesse naturelle et humaine, puisses-tu vaincre, avec tous ces êtres éclairés que nous avons rencontrés, ce mal qui te domine encore aujourd’hui : la corruption.