Les deux semaines suivantes, nous avons rendu visite à des écoles, leurs élèves et enseignants.
* Dans l’école de SEVAIN, dite « école de brousse », je me vois intronisé « ingénieur des Eaux et Forêts » pour organiser un reboisement sur la colline voisine de l’école. Tout cela parce que j’ai eu l’idée que chaque enfant parraine un arbre en plaçant un piquet avec son nom et sa classe !
on cherche de quoi faire ces fameux piquets !!
200 plants d’eucalyptus et de citronnelles seront plantés.
Quelle auto-organisation ! Les enfants fort dégourdis ont tôt-fait de creuser un trou, planter leur arbre, aligner l’ensemble… et aussi nettoyer le terrain, emporter les troncs d’arbres morts jusqu’à l’école … Etonnant !!
Mireille, de son côté retrouve les plus jeunes enfants et ses réflexes de maîtresse formatrice resurgissent. Tout se termine par des chansons et les enfants participent merveilleusement avec leurs voix bien entraînées pour ce genre d’exercice.
Les enseignants attendent beaucoup de nous et pensent que l’on peut les remplacer dès notre arrivée dans la classe. Mais nous ne sommes pas des magiciens !!
Nous insistons sur la cohérence des thèmes pédagogiques, sur la mise en situation des travaux pédagogiques et l’importance de donner à l’enfant son rôle d’acteur pour son apprentissage.
Chaque soir, nous quittons l’école et suivons une piste rouge de terre à pied (7km) pour rejoindre Jacques ou Claudie qui nous attend sur la RN7. Il reste encore 6km avant la ville.
* L’autre école se situe dans la ville de FIANARANTSOA. C’est une école de ville, et les enfants sont tout aussi nombreux, ils portent une blouse uniforme bleue et sont souvent pieds nus.
La Congrégation religieuse qui nous accueille (les sœurs CIM) est très chaleureuse. Nous passons de bons moments de discussion avec elles et partageons de succulents et copieux repas !
Les enfants semblent heureux de saluer des « vasas » dans leur école. Les enseignants sont également très demandeurs de pistes de travail que nous leur proposons.
Le cyclone bousculera un peu notre organisation car l’école sera fermée deux jours.
Le soir, nous traversons la ville, souvent accostés par des jeunes gens qui veulent nous vendre des cartes pour financer leur matériel scolaire (?) et puis le temps s’écoulant, nos passages du soir semblent être repérés et acceptés pour ne pas être perturbés, on se sent plus en sécurité, quoique vigilants !
Nous essaierons bien sûr le bus local, encore une expérience à connaître !