Dès les premiers pas dans l’aéroport d’ANTANANARIVO, nous sentons la pression de ce que j’appellerai plus tard le « syndrome du pousse-pousse » : nous sommes entourés de porteurs malgaches – aux gilets fluo – qui souhaitent tous obtenir une tâche et surtout des pièces en euros !
Heureusement, Jacques et Claudie sont là et nous accueillent avec plaisir et émotion.
Les présentations faites avec Christian, le chauffeur et Sylvain, l’ami guide ; un démarrage de 4X4 plus tard, et nous voilà partis pour un tourbillon de visites, d’activités, de rencontres… Ce n’est pas pour rien que se forment ici des cyclones !
La grande surprise, c’est la découverte d’une grande variété d’artisans qui savent tirer profit de tout matériau. Le plus étonnant pour moi fut la récupération des fibres de sisal contenues dans la feuille elle-même, et qui, roulées sur la cuisse se vrillent et se présentent en ficelle solide, prête à confectionner toutes sortes d’objets : scourtins, paniers, petites pochettes…
En route pour Antsirabe
Nous mettons trois jours pour arriver à FIANARANTSOA. Cela nous permet de nous habituer au contraste de température avec l’hiver français, mais aussi de glaner les premières informations sur le fonctionnement politique et économique de MADAGASCAR. C’est ainsi que nous entendons parler du grave problème des brûlis de forêts entraînant une déforestation massive. En effet, le bois est récupéré, transformé en charbon de bois, matière première indispensable pour toute cuisine sur des braseros.
Le paysage bordant les routes regorge d’installations précaires en branchages et tressages de feuilles, abris permettant la vente de quelques fruits, pommes, mangues, bananes selon les régions.
Découvertes artisanalesen cours de route : objets, animaux en raphia
Objets, sculptures, bijoux contemporains en aluminium (créés par Stéphanie)
Visites dans la région d’antsirabe
Visite au village des Charbonniers situé au bout d’une longue piste. Nous assistons au remplissage des sacs de charbon de bois avec un entonnoir en paille tressée. Les zébus tirent des charrettes chargées de sacs et tournent juste devant nous dans une boue noire aux ornières de plus en plus profondes. La couleur dominant toutes ces tâches est le noir, c’est un peu apocalyptique !
Artisanat local: fabrication du papier d’Antemoro et ses panneaux de paysages
Travail des pierres polies : boules de pétanque mais aussi jolis galets, œufs, perles et bijoux
Visites dans la région de Ambositra
Nous croisons des chercheurs d’or pleins d’ardeur et d’espoir. Une pionnière malgache nous montre le fruit de ses recherches : quelques paillettes flottent dans le sable foncé.
En ce lieu aussi, visite (payante) d’un village aux architectures rudes ; en bois noir. Un guide nous commente les différents aspects du village et nous explique la signification des graphismes gravés. Des paratonnerres en bois, sur le faîte des toits protègent les habitants des coups du mauvais sort, selon les croyances animistes qui ont cours ici.
Artisanat local: les ateliers de sculptures sur bois